Une étude randomisée nationale des États-Unis pour guider la meilleure façon de réduire la stigmatisation lorsqu’on décrit les troubles liés à la drogue dans la pratique et les politiques
Abstrait
L’affaiblissement lié à la drogue est constamment stigmatisé retardant et empêchant l’engagement de traitement. Pour réduire la stigmatisation, divers termes médicaux (p. ex. « maladie chronique du cerveau récurrente », « désordre ») ont été promus dans les systèmes diagnostiques et parmi les organismes nationaux de santé, mais certains soutiennent que la sur-médicalisation des déficiences liées aux médicaments réduit l’optimisme pronostique et réduit l’agence personnelle. Bien qu’il manque d’études empiriques rigoureuses et intensément débattues. Cette étude a examiné si l’exposition aléatoire à l’une des six façons courantes de décrire l’affaiblissement lié à la drogue induit des jugements systématiquement différents.
Conception, cadre et participants
Enquête transversale, population générale des États-Unis, parmi un échantillon non institutionnalisé représentatif à l’échelle nationale (n = 3635; taux de réponse de 61 %; décembre 2019-janvier 2020).
Intervention
Douze vignettes (six termes × sexe) décrivant une personne traitée pour une déficience liée aux opioïdes décrite de l’une des six façons comme a(n) : « maladie cérébrale chroniquement récurrente », « maladie du cerveau », « maladie », « maladie », « désordre » ou « problème ».
Mesures
Échelle de stigmatisation multidimensionnelle évaluant : blâme; l’exclusion sociale; optimisme pronostique, soins continus, et danger (a = 0.70-0.83).
Résultats
Les adultes américains [âge moyen = 47,81 ans, intervalle de confiance (IC) = 47,18 à 48,44 ans; 52,4 % de femmes; 63,14 % de blancs] ont évalué différemment la même personne atteinte d’opioïdes dans quatre des cinq dimensions de la stigmatisation, selon les six termes auxquels ils ont été exposés. La « maladie cérébrale chroniquement récurrente » a induit les attributions de blâme stigmatisante les plus faibles (P < 0,05); dans le même temps, ce terme a diminué l’optimisme pronostique [différence moyenne (MD) = 0,18, IC à 95 % = 0,05, 0,30] et besoin perçu accru de soins continus (MD = -0,26, IC à 95 % = -0,43, -0,09) et de danger (MD = -0,13, IC à 95 % = -0,25, -0,02) par rapport au « problème ». Comparativement à un homme, on a davantage blâmé une femme pour une déficience liée aux opioïdes (MD = -0,08, IC à 95 % = -0,15, -0,01); les hommes étaient considérés comme plus dangereux (MD = 0,13, IC à 95 % = 0,06, 0,19) et à exclure socialement (MD = 0,16, IC à 95 % = 0,09, 0,23).
Conclusions
Il ne semble pas y avoir un seul terme médical pour les troubles liés aux opioïdes qui puisse atteindre tous les objectifs cliniques et de santé publique souhaitables. Pour réduire le blâme stigmatisant, la terminologie biomédicale des « maladies cérébrales chroniquement récurrentes » peut être optimale; accroître l’optimisme pronostique et réduire le danger perçu/exclusion sociale L’utilisation d’une terminologie non médicale (p. ex. « problème d’opioïdes ») peut être optimale.